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Les Héros de la Littérature Policière
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12 avril 2008

Enquêtes en Russie au XIX° siècle

  Eraste Pétrovitch Fandorine 

Boris Akounine

 

104081-Azazel

 

" Fandorine n’a qu’une seule conviction idéologique : chacun doit pouvoir vivre sa vie de façon digne ", dit Boris Akounine. "

   

Eraste Pétrovitch Fandorine, héros des romans policiers de Boris Akounine, représente l'idéal de la noblesse du XIXe siècle : noble, dévoué, incorruptible, fidèle à ses principes.      
Nen 1856 dans une famille noble et pauvre, orphelin très jeune il entre au service de la police moscovite pour subsister.         
Eraste Pétrovitch Fandorine, " registrateur " de collège de quatorzième classe à la direction de la police judiciaire de Moscou est envoyé par routine rendre visite au témoin d’un suicide dans un jardin public de Moscou... Il est alors entraîné dans une mystérieuse histoire de groupes nihilistes dont les activités commencent à inquiéter l’Empire. Nous sommes en mai 1876 et la Russie commence à ressentir des convulsions incontrôlables, notamment celle d’une association inconnue dénommée
Azazel, du nom de l’ange déchu de la Bible.       
Le jeune fonctionnaire effacé, à qui ses chefs ne prédisent aucun avenir dans la police, va se révéler un enquêteur exceptionnel, un as des méthodes déductives qui vont l’aider à résoudre une énigme impliquant une bonne partie de la jeunesse dorée moscovite.       
De 1876 à 1878 il participe à la guerre russo-turque, dans le deuxième tome de la saga d’Eraste Fandorine,
le Gambit turc, le fonctionnaire effacé de quatorzième classe, désormais investi de hautes responsabilités, est chargé de découvrir le traître qui empêche en 1877, dans les Balkans la victoire définitive de la Russie sur l’empire ottoman.       
De 1878 à 1882 il se trouve au Japon en qualité de diplomate avant de rentrer à Moscou accompagné de son serviteur japonais Masahiro Sibata.
 

Jusqu'en 1891 il est au service du général-gouverneur de Moscou pour les missions spéciales mais quitte la fonction publique pour devenir ensuite détective privé.       
Il voyage alors fréquemment à l'étranger tout en retournant régulièrement à Moscou.
   

Le Fandorine d’Azazel n’est pas le même que celui du Gambit turc ; Les bons peuvent servir les mauvaises causes et les méchants être des utopistes. " Fandorine n’a qu’une seule conviction idéologique : chacun doit pouvoir vivre sa vie de façon digne ", dit Boris Akounine. " Il n’y a pas de bons et de méchants, chacun sa vérité. "            
Dans une société russe très politisée, les nuances d’Akounine laissent perplexes. Au gré des aventures de son héros, il est accusé de sympathies monarchistes, russophobes, antireligieuses ou autres dérives romanesques. Mais le lecteur russe est très friand de ces confrontations d’idées : Il y a une discussion idéologique à la fin du Gambit turc. Mais qui a raison, qui a tort ?

   

akounine_azazel
poche:
319 pages
Editeur : 10/18 (2 janvier 2003)
Collection : Grands detectives

 

Dans Azazel, tout débute par un fait divers singulier:      
Le 13 mai 1876, à Moscou, dans le jardin Alexandre, l'étudiant en droit Piotr Kokorine s'approche d'une jeune fille assise sur un banc en compagnie de sa duègne. Après avoir vanté sa beauté et quémandé en vain un baiser, il sort un revolver, fait tourner le barillet, appuie le canon sur sa tempe, tire et s'écroule mort. Ce fait divers intrigue le commissaire principal Grouchine qui confie l'affaire à un nouveau venu dans son service, le fonctionnaire de quatorzième classe, Eraste Pétrovitch Fandorine. De l'enquête préliminaire et des interrogatoires qui vont suivre, Fandorine découvre que la victime, d'un nihilisme forcené, s'est tuée à la suite d'un défi avec Nikolaï Akhtyrtsev, un autre étudiant, qui l'a provoqué à la "roulette russe". Sans famille, Kokorine lègue par testament une grosse fortune à la baronne Margaret Esther, une citoyenne britannique qui vient de créer à Moscou le premier "esthernat", un établissement qui recueille et élève les petits orphelins. Lors d'une soirée privée organisée chez l'ancienne égérie de Kokorine, le policier retrouve Akhtyrtsev. Il sympathise avec lui et recueille ses confidences mais lorsqu'ils sortent dans la rue, un inconnu les poignarde en murmurant "azazel".
 

Le premier volet de cette série se lit avec beaucoup de plaisir car Akounine utilise aussi bien les références à la littérature russe que divers thèmes du roman feuilleton à rebondissements. Fandorine, que l'on retrouve dans Le Gambit turc, est un orphelin, obligé de travailler très jeune. Il se révèle un limier subtil qui affronte le mal dans une lutte opiniâtre. --Claude Mesplède --Ce texte fait référence à l'édition Broché


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